La nouvelle mouture du DPE était dans les tuyaux depuis plusieurs années avant d’entrer en vigueur en juillet 2021. Que change ce nouveau diagnostic sur le marché de l’immobilier ?
La mission première du DPE reste inchangée
Le diagnostic de performance énergétique a toujours pour mission d’évaluer les failles et les points forts du bâtiment afin de mieux renseigner les acquéreurs et les preneurs à bail. Le DPE permet également d’épingler les biens les plus problématiques sur le marché de l’immobilier résidentiel. Il s’agit des passoires thermiques. Ces logements impossibles à chauffer en hiver, offrent un piètre confort thermique et alourdissent la facture d’énergie des résidents.
Pour rappel, le DPE classe le logement de A à G en fonction de sa consommation en énergie et des niveaux d’émissions en gaz à effet de serre (GES) enregistrés. Pour atteindre l’étiquette « A », la construction doit présenter une isolation thermique sans faille et offrir des équipements, notamment des appareils de production de chaleur, peu émissifs en GES. Les moins bien notés sont généralement des ouvrages vieillissants, non rénovés et mal équipés.
Un support fiable pour interdire la location des passoires thermiques
Dès 2023, les critères de performance énergétique mesurés par le nouveau DPE serviront de base à l’interdiction de la mise en location des biens les plus énergivores. Pas assez fiable, l’ancienne version du DPE ne permettait pas de prendre de telles mesures de restriction.
Désormais, le nouveau diagnostic permet d’introduire la qualification de logement « énergétiquement décent ». Cela correspond à une consommation en énergie finale inférieure à 450 kWh/m².
Au-delà de cette limite, le bien n’entre plus dans le champ du logement décent et ne peut donc pas être mis en location. Selon les estimations du gouvernement, environ 90 000 constructions seraient concernées, dont 70 000 appartenant au parc résidentiel privé.
Un document plus lisible
Le format du nouveau DPE a été pensé pour offrir une lisibilité optimale aux futurs acheteurs et locataires.
Identifier les sources de déperdition de chaleur en un clin d’œil
Le nouveau DPE permet d’identifier rapidement les points faibles du bâtiment : défaut d’isolation de la toiture ou des murs, fenêtres simple vitrage, ventilation inefficace, ponts thermiques multiples…Les transactions se font en toute transparence.
Des conseils pour améliorer son confort
Le document récapitule les actions à mettre en place pour améliorer les performances du bien. Ces opérations peuvent aller des plus simples, comme la mise en place de volets roulants, aux plus complexes, comme la réalisation des travaux d’isolation thermique par l’intérieur.
Le confort d’été pris en considération
À l’image de la nouvelle réglementation environnementale RE 2020, le nouveau DPE se penche sur la question du confort thermique en été. Avec des épisodes caniculaires qui gagnent en intensité, la réglementation se met à jour pour favoriser les biens les plus efficaces en cas de forte chaleur.
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